“La peinture à l’huile c’est bien difficile, mais c’est bien plus beau que la peinture à l’eau !” on a toutes et tous déjà entendu cette comptine durant notre enfance. Celle-ci suscite la curiosité, pourquoi la peinture à l’huile est-elle difficile, qu’est-ce concrètement que la peinture à l’huile?
Dans cet article nous allons plonger à la découverte de cette technique picturale, de son histoire, de ses grand-e-s peintres et bien sûr d’artistes d’Artraction qui l’utilisent.
La peinture à l’huile est une peinture dont le liant, ce qui lie les pigments entre eux, est l’huile. En fonction de la quantité et de la qualité de l’huile ajoutée et des pigments utilisés, la saturation, l’opacité, la transparence ou encore le temps de séchage de la peinture vont fluctuer.
Il est important de comprendre que la peinture à l’huile ne “sèche” pas vraiment. C’est en fait l’huile qui va durcir au contact de l’oxygène, et non l’eau qui s’en évapore comme avec l’aquarelle. Ce phénomène s’appelle la siccativation. Les huiles les plus couramment utilisées sont l’huile de lin ou de graines de pavot, car on ne peut pas utiliser n’importe quelle huile! Il faut qu’elle ait une bonne capacité de siccativation et qu’elle ne jaunisse pas trop en séchant.
La peinture à l’huile est une peinture dont le liant, ce qui lient les pigments entre eux, est l’huile.
Les pigments sont une sorte de poudre colorée insoluble qui donne la couleur à la peinture. Il y a un troisième composant qui entre en compte: le solvant. Il va permettre de diluer la peinture et nettoyer les pinceaux. Ce sont généralement des essences végétales ou minérales telles que la térébenthine ou encore le white spirit qui sont utilisés. Jusqu’au XIX siècle, les peintres préparent eux-elles-mêmes leurs peintures dans leurs ateliers. Il y a donc une grande différence entre les techniques des un-e-s et des autres.
Avant l’invention de la peinture à l’huile, c’est la tempéra ou “détrempe à l’œuf” que l’on utilisait pour peindre. C’est une peinture dont le liant est à base d’œufs. Du bois, préalablement recouvert de colle pour éviter que le bois ne bouge trop au contact de l’humidité, était utilisé comme support à peindre. Déjà à cette époque, l’huile était utilisée comme couche finale, protectrice de l’œuvre.
Selon Giorgio Vasari, grand peintre du XVIe siècle, ce serait Jan van Eyck qui aurait inventé la peinture à l’huile au XVe siècle. Mais il s’avère qu’il existe des écrits prouvant que celle-ci existait déjà au XIe siècle. On ne sait donc pas exactement quand la peinture à l’huile a été inventée, mais on peut penser que Jan Van Eyck a participé à la rendre populaire. C’est à cette même époque que l’on passe du bois à la toile comme support, car celle-ci permettait de peindre sur un plus grand format et réduisait considérablement le poids des œuvres.
Selon Giorgio Vasari, grand peintre du XVIe siècle, ce serait Jan van Eyck qui aurait inventé la peinture à l’huile au XVe siècle. Mais il s’avère qu’il existe des écrits prouvant que celle-ci existait déjà au XIe siècle.
Le temps de siccativation ou séchage de l’huile est un élément important à prendre en compte lorsque l’on utilise de la peinture à l’huile. Celui-ci a ses avantages et inconvénients. Un avantage considérable étant qu’il permet aux peintres de travailler leurs œuvres durant plusieurs jours sans que la peinture soit sèche, ce qui n’est pas le cas avec la peinture acrylique par exemple.
On peut peindre de différentes manières: avec un pinceau, pour un rendu plus lisse et léché mais également avec une spatule, pour des effets texturés et du relief et certains peignent même avec les mains.
Si la peinture est travaillée par couches, il est important de suivre certaines règles pour que la siccativation se fasse bien. “Gras sur maigre” est l’une de celles-ci, elle consiste à utiliser une couche plus grasse à chaque couche supplémentaire ajoutée pour un bon séchage. Les solvants peuvent aider à rendre l’huile plus maigre.
On peut peindre de différentes manières: avec un pinceau, pour un rendu plus lisse et léché mais également avec une spatule, pour des effets texturés et du relief et certains peignent même avec leurs doigts. Pour terminer une toile, celle-ci est généralement vernie pour être protégée et raviver ses couleurs.
Durant des siècles, la technique est restée la même. C’est-à-dire en peignant par petites couches superposées les unes aux autres pour obtenir un rendu assez lisse et léché, après avoir fait un croquis au préalable. Puis, dès la fin de la Renaissance, les peintres ont commencé à explorer un peu plus et à oser des couches plus grosses. Par la suite, certains ont même abandonné la superposition des couches pour n’en réaliser plus qu’une, appelée “alla prima” (du premier coup).
Aujourd’hui, on retrouve autant de tableaux abstraits que figuratifs, d’empattements ou de traits léchés. Et chacun y va de son envie, sans forcément suivre les règles de “gras sur maigre”, etc.
Leurs noms ont souvent été oubliés ou mis de côté, mais les femmes peintres ont bel et bien existé à la Renaissance et donc au début de la peinture à l’huile ! Elles n’avaient pas le droit d’accéder aux académies de peinture et ne pouvaient exercer dans des ateliers qu’à la condition que leur père ou frère y travaille. Voici trois femmes peintres renommées de cette époque:
Chez Artraction, la peinture à l’huile est récurrente. De nombreux artistes l’utilisent, dans sa forme classique comme dans sa forme contemporaine. Voici une liste non exhaustive des artistes utilisant ce médium pour peindre.
Nous vous invitons à parcourir nos artistes et leurs diverses techniques de peintures, collages ou encore photographies. Il y en a pour tous les goûts! Et nous espérons que cet article vous aura plu et aura pu nourrir votre curiosité pour la peinture à l’huile et toutes ses possibilités.
Artraction est une entité de Démarche, société coopérative à but non lucratif et reconnue d’utilité publique.
Son objectif est double: renforcer l’employabilité et accompagner vers l’insertion sur le marché du travail.
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