En marchant dans les rues en Suisse, on se retrouve fréquemment face à des graffitis, des collages, des peintures murales ou encore, dans certains cas exceptionnels, du tricot urbain ! Toutes ces différentes techniques artistiques, quand elles sont dehors, dans l’espace public, sont regroupées sous le terme ” d’art urbain ”. Notre belle ville de Genève en regorge ! Dans le quartier des Grottes notamment, à côté de la gare de Cornavin, on peut observer diverses œuvres comme sur l’arcade des Grottes ou le bus Car Touche de Cornavin.
Le street art, autre nom donné à l’art urbain, est souvent défini par son illégalité, ses messages politiquement engagés et sa caractéristique éphémère. Il s’inspire de diverses formes d’arts graphiques tels que BD’s, affiches ou encore peinture. C’est une forme d’art qui vise tout le monde et permet une grande liberté d’expression.
“Le tag remet fondamentalement en question la notion même d’espace public.” explique Anna Waclawek, diplômée d’histoire de l’art de la Concordia University de Montréal, dans son livre intitulé « Street art et graffiti ».
Il est difficile de poser une date précise des débuts de l’art urbain. Magda Danysz, galeriste d’art contemporain à Paris, Shanghai et Londres, estime que l’art rupestre est de l’art urbain car c’était de la peinture et de la gravure sur des murs de grottes dans un espace public. Elle ajoute que « de la grotte de Lascaux aux hiéroglyphes égyptiens, le graffiti existe depuis toujours. »
Du côté de l’art urbain contemporain, plusieurs facteurs ont amené à son émergence et sa définition actuelle. Depuis l’antiquité, l’art était partout, en témoigne l’architecture d’époque remplie de moulures, sculptures et ornements divers. Ces derniers avaient diverses vocations comme montrer sa puissance, sa richesse ou honorer des divinités.
Plus tard, l’industrialisation a mis un terme à cet artisanat pour se concentrer sur le pratique, l’efficacité sans fioritures et sans couleurs. Dans les rues d’Europe, c’est durant l’ère industrielle au XIXe siècle que les premiers murs peints, d’abord utilisés pour la publicité, ont vu le jour.
L’invention de la bombe de peinture aérosol, dans les années 1950 participe également à l’émergence de l’art urbain.
Dans les années 60, aux Etat-Unis, les gangs de certaines villes ont commencé à taguer leur “nom”, généralement un pseudonyme, sur les murs. Leur but était d’asseoir leur présence dans certains quartiers. On nomme ça le “graffiti-writing”. Par la suite, dans les années 1980-1990, le graffiti-writing se mondialise et se diversifie. Les techniques se multiplient, on voit apparaître des œuvres plus figuratives avec notamment des portraits ainsi que l’utilisation de pochoirs ou encore de stickers.
Dans les années 60, aux Etat-Unis, les gangs de certaines villes ont commencé à taguer leur “nom”, généralement un pseudonyme, sur les murs. Leur but était d’asseoir leur présence dans certains quartiers.
Aux alentours des années 80, les galeristes s’intéressent de plus en plus à cette nouvelle forme d’expression. Quant aux graffeurs, c’était un moyen de faire reconnaître leur mouvement comme une forme d’art, et de pouvoir monétiser leurs œuvres. Au départ, les galeries ne prennent pas forcément en compte le contexte socio-culturel du graffiti et imposent parfois des limites à leur art tout en essayant de les faire entrer dans les carcans de l’art contemporain.
Cette idée de sortir l’art urbain de la rue et de la monétiser porte à controverse. Certains maintiennent que le graffiti n’a sa place que dans la rue car il est utilisé pour se rebeller face à la société et rendre l’art accessible à tous-tes. D’autres voient le fait d’exposer et graffer sur des tableaux comme une opportunité d’élargir leur champ d’action et de tester d’autres médiums. Même si par définition “l’art de rue” cesse d’être de rue lorsqu’il est créé à l’intérieur.
Avec le temps, les musées et les galeristes ont su s’adapter un peu plus aux artistes en leur laissant davantage de liberté dans leurs créations. C’est pour cela que l’on retrouve aujourd’hui des tableaux d’art urbain dans les plus grands musées d’art contemporain du monde.
Aujourd’hui, grâce à internet et à la photographie, les œuvres de street art peuvent être immortalisées et partagées à une échelle mondiale, même si elles perdent une partie de leur signification. En cause, le contexte dans lequel elles ont été peintes. Elles restent floues et il est difficile de comprendre le message ou l’histoire que l’artiste a souhaité exprimer.
Parmi les grands noms de l’art urbain, on retrouve Keith Haring, ou encore Banksy dont tout le monde a déjà entendu parlé. Voici une liste non-exhaustive qui représente bien ce mouvement :
C’est un artiste visuel français vu comme l’un des précurseurs de l’art urbain en France. Il est inspiré par des grands noms de l’art tels que Picasso, Gréco ou encore Bacon. Les thématiques qu’il aborde sont souvent politiques et sociales telles que l’apartheid, l’immigration ou encore le nucléaire. Il réalise des silhouettes au fusain et à la pierre noir sur de grandes feuilles de papier qu’il colle par la suite sur les murs.
Il est célèbre pour ses tags dans le métro New-Yorkais, une manière pour lui de rendre accessible son art à tout le monde. Son style est marqué par des répétitions de formes avec des gros traits noirs et des couleurs vives. Vous connaissez certainement ses petits bonhommes dansants. Il est préoccupé par les luttes sociales de son époque comme l’homosexualité, le racisme ou encore l’apartheid.
Un nom connu et reconnu! Mais savez-vous qui se cache derrière? Eh bien nous non plus. Il-elle garde sa réelle identité secrète et crée sous ce pseudonyme à travers le monde entier. Son art est décrit comme provoquant, subversif et engagé. Il amène à la réflexion sur notre monde capitaliste et absurde, avec une touche d’humour subtile. Il a par ailleurs créé un parc d’attraction temporaire en 2015, qui est une sombre parodie de Disneyland.
Artiste française, bien connue dans le monde de l’art urbain, elle aime dépeindre sa vie, ses envies ou encore ses travers à l’aide de pochoirs et bombes aérosols. On peut souvent observer sur ses tags des femmes sensuelles accompagnées d’aphorismes. Des punchlines simples, brutes et directes.
Line Guillot est une graffeuse suisse basée à Lausanne. De formation de pédopsychiatre, elle affectionne le lien direct avec les gens. Peignant principalement des portraits de personnalités engagées, le tout à main levée!
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Son objectif est double: renforcer l’employabilité et accompagner vers l’insertion sur le marché du travail.
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